L'analyse des procédés d'écriture de l'extrait du chapitre V de "Thérèse Raquin" de Émile ZOLA

L'analyse des procédés d'écriture de l'extrait du chapitre V de "Thérèse Raquin" de Émile ZOLA:
Le tableau est réalisé par les élèves de 2nde 9 en classe.
Merci à Cassandre, Anissa, Marius, Antoine, Anouk, Anaïs, Bobby, Zoe Mauger et Benjamin d'avoir participé à l'interprétation de la plupart des procédés relevés.


Outils d’analyse
Repérage
Interprétation
Champ lexical
de l'enfance, de la douceur…



« petit Laurent », « des cajoleries
toutes maternelles »

Madame Raquin (mère) considère Laurent comme un enfant. Elle n'a pas le même regard que Thérèse : elle l'a connu enfant.

Discours direct/ indirect











« Elle voulut lui faire oublier son accueil étonné par un flot de souvenirs, par des cajoleries toutes maternelles. »
« il répondait d’une voix claire »
« Figurez-vous(...) cette
administration ! »
« Mais (...) à Vernon ? »

Mme Raquin mère parle au début, mais ses propos ne sont pas rapportés au discours direct.
Camille parle le plus et ses propos sont rapportés au discours direct.
POURQUOI ? Il veut être plus présent que les autres et cela rend Thérèse plus discrète. Il monopolise la parole. Il se vante.

Longueur des
répliques









Laurent énonce des réponses courtes.
Contrairement à Camille.
Figurez-vous (...) cette
administration ! »
« Mais (...) à Vernon ? »
¹ « — Je veux bien »
« — J’ai parfaitement reconnu
madame »

Laurent est très à l’aise et sûr de lui tandis que Camille n’est pas sûr de lui,…

Les répliques de Laurent sont
beaucoup plus courtes que celles de
Camille : c'est un homme calme, posé

Questions
Questions
rhétoriques







« N’est-ce pas Laurent ? Tu vas dîner avec nous. »
« Mais, dit-il à Laurent, tu dois connaître ma
femme ? Tu ne te rappelles pas cette petite cousine qui jouait avec nous, à
Vernon ? »

Camille ne laisse pas le choix de rester à Laurent ; il  l’oblige à rester. Camille veut également montrer que c’est lui qui commande chez les Raquin et qu’il est le maître des lieux.

Camille est le seul à poser des questions : il mène l'échange. Le plus souvent, ce sont des questions qui
n'attendent pas de réponses : il montre qu'il est le maître de la maison.

Anaphore
répétition






1,Par un flot des souvenirs, par des cajoleries maternelles toutes maternelles
2, « il souriait paisiblement, il répondait d’une voie claire, il promenait autour de lui des regards calmes et aisées. »
3. »C’est si vaste, si important »
1,La répétition accentue son côté maternel

2, Le narrateur insiste pour confirmer la confiance de Laurent et son aisance  avec la famille Raquin.
3. On insiste sur la grandeur de son travail ; on exagère.
Exclamation









« Oh ! »
« C’est si vaste, si important, cette administration ! »

L’auteur utilise l’exclamation pour montrer l’enthousiasme de Camille d’avoir retrouvé son ami d’enfance et il est passionné par son travail.
Pronom
personnel
 
s



« Il »
« Oh ! mais, lui, il se porte bien »
« Camille étala ses volumes de Buffon et ses livraisons à dix centimes, pour
montrer à son ami qu’il travaillait, lui
aussi. »

Camille met en valeur Laurent en se rabaissant et également il parle de Laurent comme si il n’était pas présent.
Hyperbole








« Elle n’avait jamais vu un homme »
On veut appuyer sur le fait que Thérèse est impressionnée par la force de Laurent et que, pour elle, Camille n’est pas un homme, c’est toujours un enfant dont on doit s’occuper.
Gradation







1. « Il se porte bien, il a étudié, il gagne déjà quinze cents francs »

2. « grand, fort, le visage frais »

1. Camille insiste sur le fait que Laurent a réussi. :)

2. Camille veut mettre en valeur les qualités Laurent. 
Le champ lexical de la puissance
domine. Ce qui intéresse Thérèse,
c'est surtout la force chez l'homme.
Elle ne s'intéresse qu'au physique.

champ lexical
du regard










« reconnaît, regardait, contemplait, son k regard sur son cou, examinait »
l’examinait avec
curiosité (…) ses yeux rencontraient »
¹ « Laurent en regardant Thérèse en face. » « Sous ce regard droit »


On veut montrer l’importance que Therèse a pour Laurent. Elle semble intéressée car elle le scrute, regarde tous ses détails.

par les regards. Laurent est franc, il n'a peur de rien.

Description:
parties du corps
champ lexical
de la force
champ lexical
du corps
  


« chevelure noire, ses joues pleines, ses lèvres rouges » « ses genoux ;
les doigts en étaient carrés ; le poing », « allure un peu lourde, le dos bombé, les mouvements », « des
muscles ronds et développés, tout un
corps », « de ses poings à sa face », « son cou »

Le narrateur décrit Laurent, qui est mis en valeur. Quelles parties ? La description suit un ordre, celui du regard de Thérèse. Elle est attirée par tout ce qui évoque la force et la puissance, et notamment par les mains.


Enumération
Allitération en [R]








« ce cou était large et court, gras et puissant. »

Le narrateur fait référence à la puissance de Laurent.

Hyperbole
Exagération






« aurait pu assommer un bœuf. »

Elle exagère la force de Laurent.
[cette idée ne peut pas être développée, donc elle doit être
associée à une autre]




                                                       
Métaphore





« son cou de taureau »

Elle le compare à un animal puissant.
Elle aime la force, pas la finesse. Elle a une conception un peu inhumaine de l'
« amour ».


                                                       
Répétition







« Elle arrêta un instant ses regards sur son cou ; ce cou était large et court,
gras et puissant. », « ses yeux rencontraient son cou de taureau »

Elle est attirée par son cou.
POURQUOI ? Comme les mains,
cette partie du corps montre la
puissance du personnage.

Attitude,
état d'esprit.
Champ lexical de la souffrance.






« la jeune femme éprouva une sorte
de malaise. » « Elle eut un sourire forcé » « Elle souffrait. »

Elle cache son mal-être, pour ne pas le montrer. On peut voir
l'évolution du personnage :
intérieurement, elle souffre.
Elle ne peut pas parler. Elle se rend compte qu'elle n'a rien à
faire avec Camille.

Les points de vue.














« Madame Raquin se souvint brusquement… »
« Elle n’avait jamais vu un homme. Laurent… »
Et Thérèse l’examinait avec curiosité, (…) éprouvant
de petits frissons lorsque ses yeux rencontraient
son cou de taureau. »
« Sous ce regard droit, qui semblait pénétrer en
elle, la jeune femme éprouva une sorte de
malaise. » « Elle souffrait »

Le narrateur adopte deux points de vue différents dans cet extrait : le point de vue (interne) de Madame Raquin, puis, surtout, celui de Thérèse (interne aussi) : la description physique de Laurent n'est faite qu'à travers le regard du personnage
éponyme.



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