Le printemps de Charles d'Orléans


Rondeau de printemps René Charles d'Orléans

Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s'est vêtu de broderie,
De soleil luisant, clair et beau.

Il n'y a bête ni oiseau
Qu'en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie.

Rivière, fontaine et ruisseau
Portent en livrée jolie
Gouttes d'argent, d'orfèvrerie;
Chacun s'habille de nouveau:
Le temps a laissé son manteau.

Il s’agit d’un poème à forme fixe : un rondeau. On remarquera que le dernier vers du poème est identique au premier.
Il ressort de l’analyse phonétique que chaque vers a huit pieds (ou syllabes phonétiques).
C’est un poème octosyllabique, c’est-à-dire, qui a des octosyllabes.
Pour le compte des syllabes, il faut tenir compte du e muet.
Il se prononce devant une consonne prononcée. (bête ni), mais ne se prononce pas suivi d’une voyelle (fontaine et), ni à la fin d’un vers (crie).
L’octosyllabe a souvent une coupe (une pause)
après la quatrième syllabe.
Une souris / craignit un Chat
L’alexandrin a d’habitude une coupe principale
qui s’appelle ‘la césure’ après la sixième syllabe.
Chaque moitié de part et d’autre de la césure s’appelle un hémistiche
hémistiche
       Ainsi toujours poussés / vers de nouveaux rivages
Le plus souvent l’alexandrin a également deux coupes secondaires, une dans chaque hémistiche, qui sont mobiles.
Oui, madame, / il est vrai, / je pleure, / je soupire
 Coupe             Césure (coupe principale)          coupe
·         Dans ces vers que Baudelaire a écrits, il y un exemple de diérèse et de  synérèse.
Il est des parfums frais comme des chairs d´enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d´autres, corrompus, riches et triomphants,
Il y a diérèse dans le vers qui finit par ‘triomphants’. Pour maintenir les alexandrins, il faut prononcer:
/ tri – om – phants / pour avoir trois syllabes.
·         Mais, en bas, il y a synérèse. Il faut prononcer ‘pitié’:
/ pi – tié/, et non pas /pi – ti – é/ pour maintenir les alexandrins.
J´implore ta pitié, Toi, l´unique que j´aime,
Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé,

·         Le plus souvent, il y a une pause à la fin de chaque vers. On l’observe, par exemple, dans la strophe à droite. Mais, souvent le poète décide d’avoir enjambement entre deux vers. Faut-il faire une pause entre les deux vers ?  Le  rejet, c’est-à-dire, le reste d’une pensée, d’une phrase, qui continue au vers suivant, est mis en valeur, ce qui varie, d’ailleurs, le rythme. On voit dans les deux vers à droite de Victor Hugo enjambement. «Je partirai» en rejet.
·         Ex : Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
        Je partirai. Vois-tu je sais que tu m’attends,

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